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Jardin de Plantes Succulentes

Cactus et Plantes Grasses rustiques, cultivés en plein air, sous climat non méditerranéen  
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Accueil > Rusticité > Liste rustiques 1

LISTE DES PLANTES SUCCULENTES

qui m'ont semblé être susceptibles d'être rustiques (ou limites) au jardin

(Zone USDA 8b de climat océanique dégradé, à très bonne exposition)

(même seulement possible à l'abri de la pluie)

(établie à partir des premières observations personnelles en culture et de la bibliographie initiale, puis complétée par les autres espèces vivant dans les zones où bien d'autres s'avèrent rustiques)

La suite des observations et une étude plus approfondie m'en font écarter beaucoup et douter de beaucoup d'autres, mais une grande partie d'entre elles doivent être rustiques en Zone 9 ou au moins Zone 10, ce que j'essayerai de préciser plus tard.


Vous avez le choix entre des demi-listes en tableau Word:

Liste alphabétique jusque avant Opuntia

(tableau Word  qui doit être ouvert par votre traitement de texte )
(1,5 Mo)

Liste alphabétique à partir d'Opuntia

(tableau Word  qui doit être ouvert par votre traitement de texte )
(1 Mo)


ou des listes entières en tableau de calcul, qui offrent plus de possibilités de tri 

(séparer les zones 8, les plantes africaines....),

réalisées bénévolement à partir du tableau Word par une amatrice membre du Cactus Francophone:

Liste alphabétique complète

(tableau Excel, ouvert par Microsoft Excel, mais aussi Open Office Calc ou Libre Office Calc)

(390 Ko)

Liste alphabétique complète

(tableau Open Office Calc ou Libre Office Calc, qui peut être ouvert par Microsoft Excel 2007 et suivants)

(85 Ko)



LEGENDE DETAILLEE DE LA LISTE AVEC COMMENTAIRES ET METHODOLOGIE:

(légende succincte en tête des documents-texte ou figurent les listes)


Colonne "Rj", comme "rustique au jardin":

Il s'agit de la synthèse provisoire des indications des colonnes suivantes.

On peut se contenter de ne consulter que cette colonne.

L'indication "x" signifie que le taxon est ou est probablement rustique au jardin sans protection.

L'indication "xs" signifie que le taxon est ou est probablement rustique au jardin à l'abri de la pluie hivernale.

L'indication "xl" signifie que le taxon est ou est probablement en limite de rusticité (risque de dégâts lors des hivers les plus rudes) au jardin sans protection.

L'indication "xsl" signifie que le taxon est ou est probablement en limite de rusticité au jardin à l'abri de la pluie hivernale.

L'absence d'indication signifie que le taxon n'est pas ou probablement pas rustique au jardin, même au sec.


J'ai procédé de la manière suivante:

- synthèse des observations personnelles et de celles trouvées dans la bibliographie pour définir plusieurs zones géographiques auxquelles ont semble pouvoir attribuer une certaine rusticité dans mon jardin, des plantes qui en sont issues.

- recherche de la différence entre la température minimale moyenne de chaque hiver (qui définit les zones USDA) et la température minimale absolue (de tous les hivers depuis le début des relevés météo) qui est celle que doit supporter une plante pour être durablement rustique (si les autres paramètres sont favorables), pour vérifier si elle varie selon les zones géographiques définies ci-dessus, ce qui peut aider à l'interprétation de la différence de rusticité entre les plantes de ces zones.

- extrapolation de ces résultats aux taxons que je n'ai pas expérimentés et pour lesquels je n'ai pas d'indication bibilographique de rusticité.


Les extrapolations ne sont qu'une approche assez grossière, effectuées à cette échelle. Elles seraient plus fiables en disposant de données climatiques bien plus précises, mais elles permettent de dégrossir la liste des plantes que l'on peut essayer en zone 8b, en écartant celles qui ont très peu de chances de résister. Celles qui sont notées xs ou xl sont probablement rustiques (peut-être limites lors des hivers les plus froids) en zone 9, surtout méditerranéenne.

Une autre incertitude réside dans la rusticité variable d'espèces qui cohabitent. Par exemple, les hauts plateaux du sud et du centre du Mexique fournissent à la fois des espèces très gélives chez moi et plusieurs bien rustiques, dont une qui résiste en Lorraine. En effet, l'absence ou presque de gel ne nécessite pas que la plante soit gélive. Certaines espèces se sont propagées vers des régions plus douces tout en conservant leur résistance au froid, devenue inutile, mais pas gênante. Par contre, elle peut disparaître au fil de l'évolution, n'étant plus un critère sélectif. Je connais un bon exemple chez un palmier, le Sabal bermudana, endémique des Bermudes, qui est très proche du Sabal palmetto, vivant sur le continent, où il est parfois soumis à de sévères gelées, Il est probable qu'il ait pu atteindre les îles des Bermudes, où il a évolué vers une nouvelle espèce, qui s'avère très résistante au froid alors qu'elle ne connait pas le gel dans la nature.


Résultats des recherches:

- rusticité selon la zone géographique d'origine (définie dans "Colonne Zone"):

- Zone "n" (en zones USDA de 1 à 9): les agaves, autres agavacées (Yucca, Dasylirion, Nolina, Manfreda) et les Opuntiées (Opuntia, Cylindropuntia, Corynopuntia) sont rustiques, parfois limites ou seulement au sec lorsqu'elle viennent d'une région qualifiée de "très sèche" de zone 8 ou surtout 9. Pour les autres cactus, la rusticité est variable, avec une tendance à la rusticité au sec seulement.

- Zone "o": en zones USDA de 8 à 10, pour tous les groupes de plantes, la rusticité est variable, avec une tendance à la rusticité au sec seulement. Les espèces ne vivant qu'en zone USDA 11 ne sont pas du tout rustiques.

- Zone "s": en zones USDA 9 et 10, pour tous les groupes de plantes, la rusticité est variable, avec une tendance à la rusticité au sec seulement. Mais les autres agavacées et autres cactus ne sont généralement pas rustiques. Les espèces ne vivant qu'en zones USDA 11 et 12 ne sont pas du tout rustiques.

- Zone "as": les Opuntiées (Opuntia, Austrocylindropuntia, Tunilla, Maihueniopsis, Maihuenia) des zones USDA 6 à 8 sont rustiques, ainsi que certaines des zones 9 à10. Pour les autres cactus, c'est variable, avec une tendance à la rusticité au sec seulement. Les espèces ne vivant qu'en zones USDA 11 à 13 ne sont pas du tout rustiques.

- Zone "af": les espèces succulentes de tous les groupes de plantes des zones 8 à10 ont une rusticité variable, avec une tendance à la rusticité au sec seulement. Les espèces ne vivant qu'en zones USDA 11 à 13 ne sont pas du tout rustiques.

- Zone "eur": les espèces indiquées sont toutes de climat, tempéré, arctique ou méditerranéen, en zones USDA de 0 à 10 et sont toutes rustiques.

Certaines espèces vivant en sur les marges des zones "o" ou "s", près de la zone"n", peuvent êtres affectées de "ol" ou "sl".

- différences entre "températures minimales de l'hiver" moyennes et températures minimales absolues:

Dans le grand sud-ouest de la France (en zones USDA de 7 à 10), où je vis, j'ai remarqué une différence de 9 à 15°. La plus grande partie des USA (zone"n") a des écarts comparables. On peut donc considérer que les mêmes zones USDA, outre le fait d'avoir des minima hivernaux moyens proches, ont aussi des minima absolus proches. Une plante américaine originaire de zone 8 sera donc soumise à des froids comparables en zone 8 dans ma région, Sous réserve que l'humidité hivernale ne soit pas trop supérieure à celle de son pays d'origine, elle a donc de bonnes chances d'être rustique. D'autant plus que la plupart des plantes résistent à des gels plus intenses que ceux de leur région d'origine, souvent de 5 à 10° plus bas, soit 1 à 2 zones USDA.

Vers le nord (sud du Canada), l'écart semble diminuer, probablement parce que les centres de froid permanant sont plus proches et affectent la région plus souvent de manière extrême. On peut supposer qu'au nord du Canada, les plus grands froids ne diffèrent guère du froid moyen, mais je n'ai pas de donnée.

Vers le sud, dans la partie centrale du continent, l'air froid peut descendre très loin sur les hauts plateaux continentaux et atteindre le sud du désert du Chihuhua (au niveau du tropique), au centre du Mexique. La différence entre minima moyens et absolus reste du même ordre.

La côte ouest des USA et du nord du Mexique (zone "o", dans sa partie sud), relativement protégée des descentes d'air froid par les reliefs, n'a des écarts que de 3 à 8°.

Entre les deux, les déserts de Mojave et Sonora (zone "o"), sont très contrastés (6 à 14°).

Le sud-est des USA a déjà un écart diminué (7 à 10°), tandis que la côte texane est conforme à la partie centrale des USA.

Il faut arriver dans le sud de la Floride et au nord-est du Mexique, à basse altitude pour n'avoir qu'un écart de 4 à 5°, tout comme sur les hauts plateaux au sud du tropique. Les descentes d'air froid ne doivent pas y parvenir ou sont très atténuées. La zone USDA 9 de cette zone géographique que j'ai nommée "s", si elle a des minimales moyennes semblables à celles des zones 9 du grand sud-ouest de la France, subit des minimales absolues bien moins sévères. Il s'agit d'une des mutiples limites de l'intérêt des zones USDA.

Les zones éloignées des pôles de froid, dont elles sont séparées par des océans ou mers, comme l'Afrique du Sud, le sud de l'Australie et le Maghreb, ont, comme ont pouvait s'y attendre, des différences entre minima moyens et absolus modestes, de 6 à 8°.

Les côtes est et ouest de l'Amérique du Sud, même dans leur partie sud, ont un écart réduit à 1 à 2°, probablement parce que le froid, situé en Antarctique, n'y parvient qu'après avoir traversé l'océan.

Quant à la partie intérieure (les pampas, en gros, la bassin amazonien ne fournissant que peu de succulentes, non rustiques), je n'ai pas trouvé de données, mais on peut supposer que l'étroitesse du continent au sud doit atténuer les remontées froides (probablement moins de 10° d'écart).

Je n'ai trouvé que deux données très divergentes (1 et 9°) pour la partie interne du nord des Andes, sous les tropiques. Le 9° me surprend, car le froid se forme localement, en altitude, sans influence antarctique.

Si, en zone "n", la rusticité de plusieurs groupes de plantes est presque assurée même pour celles originaires de la zone USDA 9, c'est sensiblement plus restrictif dans les autres régions d'Amérique ou d'Afrique, où les zones USDA subissent des minima absolus nettement moins rigoureux que leurs homologues européennes et la zone "n". Le différence correspond souvent à une ou deux zones USDA (5 à 10°). Il est possible que la moindre rusticité d'ensemble de ces régions s'explique par l'absence de vagues de froid exceptionnelles comme il peut y en avoir en zone"n". Il existe d'autres indices climatiques de rusticité qui prennent en compte d'autres paramètres, comme la température minimale absolue. Je pense m'y intéresser plus tard pour affiner ces présuppositions de rusticité.


Colonne "nom":

La nomenclature évolue constament pour essayer de coller au mieux à la réalité de la parenté des taxons au cours du processus évolutif. Pour diverses raisons*, il règne une certaine confusion au niveau des scientifiques et surtout au niveau des utilisateurs des plantes, qui se transmettent les erreurs qu'on leur a transmises. Même les producteurs les plus réputés n'y échappent pas malgré leur sérieux. La conséquence la plus fâcheuse est qu'on n'est pas toujours sûrs de parler de la même chose en désignant des plantes sous le même nom. On peut espérer que les analyses génétiques nous permettront de bien clarifier la situation, mais il restera toujours des incertitudes, car la spéciation est encore en cours dans certains groupes où l'on essaye de définir des limites entre des espèces qui ne sont pas encore tout à fait différenciées et qui présentent donc des formes intermédiaires entre elles. Même des espèces morphologiquement bien distinctes peuvent souvent s'hybrider naturellement, ce qui prouve qu'elles ne sont pas encore séparées génétiquement. La nature ne rentre pas toujours dans les cases qu'on voudrait lui assigner. Si on rajoute les hybridations horticoles, pas toujours répertoriées, tout comme les individus mutants apparus en culture et multipliés végétativement, on comprend qu'on ne pourra jamais mettre un nom précis sur certaines plantes, puisqu'il n'existe pas.

Les plantes auxquelles je n'ai pas réussi à attribuer un nom déjà utilisé au moins par les horticulteurs, valide ou pas, figurent sous un nom personnel dans les listes de plantes du jardin, mais pas dans celle-ci.

Quand il y a incertitude sur le nom valide: la dénomination trouvée dans la bibliographie a été conservée, faute de pouvoir vérifier le nom valide.

cultivars: les noms de cultivars sont ainsi désignés: 'Nom'. Il peut s'agir d'un ancien nom botanique invalidé désignant un souche morphologiquement différente qu'il est utile de distinguer en culture, même si une différenciation botanique n'est pas justifiée.

les précisions en lettres droites suivant certains noms distinguent, chez le fournisseur, la souche de la plante (les noms indiquent l'origine géographique naturelle)

Il n'est pas toujours aisé de préciser si te taxon infraspécifique doit être considéré comme une sous-espèce, une variété, une forme, voire un cultivar. Aussi, cela n'est pas toujours précisé.

Nomenclature valide: Les références sont:

- pour les Agavacées: "Les succulentes ornementales" de Daniel Jacquemin, aux Editions Champflour, parfois corrigées par la dernière version du site web "Palmaris", qui étudie bien la question, pour fiabiliser sa nomenclature.

- pour les Cactées: "The New Cactus Lexicon", par David Hunt et le "International Cactaceae Systematic Group", édition de 2006 (DH Books - Royaume-Uni). Par la suite, je me suis basé sur le livre de Joël Lodé, complété pour les Opuntia par le livre et le site web qui présentent les travaux de Dave Ferguson détails au chapitre "Nomenclature" de la plage "plantes".

- pour les succulentes de la flore française: "index de la Grande Flore en Couleurs de Gaston Bonnier", réédition de 1990 (Belin)

- pour les autres succulentes: "Le Bon Jardinier", réédition de 1992 (La Maison Rustique)

A un même nom valide correspondent parfois plusieurs dénominations, qui ont été conservées, car la nomenclature (notamment du New Cactus Lexicon) regroupe parfois sous un même nom, sans distinction de sous-espèce ou de variété, des souches qu'il est utile de distinguer comme s'il s'agissait d'un cultivar.


* Pour mieux comprendre pourquoi les botanistes changent souvent les noms des plantes, surtout pour les cactées et les agavacées, voici une approche très simplifiée:

Réflexions sur la classification des plantes

et deux articles bien plus poussés:

La classification des cactées et Pourquoi les plantes changent de nom.



Colonne "θ° limite":

Température en °C supportée, la plus basse trouvée dans la littérature, avec toutes les réserves sur le caractère indicatif de ces seuils, car la résistance au froid dépend de bien d'autres facteurs: humidité du sol et de l'air, rapidité du refroidissement et du dégel, durée du gel, vent, âge de la plante, aoûtement des parties jeunes (si l'on peut employer ce terme pour des succulentes), fertilisation éventuelle (l'excès d'azote est défavorable), origine géographique de la plante prélevée dans la nature lors de l'importation de l'espèce (celles d'altitude ou de latitudes élevées sont généralement plus résistantes), variabilité individuelle.

La mention "s" juste après une température indique que la plante est censée résister à la température ou dans la région indiquée, au sec en hiver, donc à l'abri des pluies hivernales. Dans les autres cas, les conditions d'humidité ne sont pas précisées.

La mention "p-X" indique une température qui ne concerne qu'une partie des sous-taxons.

Les signes < et > s'ppliquent aux valeurs relatives des températures. Par exemple, ">-10" signifie que la température limite est plus élevée que -10°, soit -9° ou -8°.... et non pas une température plus froide, sinon, il serait indiqué "<-10".


Colonne "Observations personnelles":

Il s'agit des seuils observés moi-même à Foix, en plein air et à la pluie, mais en bonnes conditions par ailleurs: sol bien drainé, en plein soleil, sur un terrain en pente sud, à flanc de montagne et dans les conditions subies sur mon terrain, durant la période d'observation (à partir de 1994, selon les plantes, jusqu'en 2012, les deux hivers suivants n'ayant eu que de faibles gelées), valables pour les souches cultivées (la diférence peut-être notable avec d'autres souches de la même espèce). Le minimum absolu de cette période a été de -13°5, au cours d'une vague de froid neigeuse de deux semaines (février 2012). Des situations intermédiaires ont été observées, la plus défavorable étant -11°, à la fin d'une vague de froid très neigeuse de trois semaines (février-mars 2005). Il y a eu aussi un non-dégel de 3 jours jusqu'à -8° seulement, qui a quasiment éliminé certaines espèces et des hivers pas très froids mais très humides, qui ont bien affecté celles qui y sont le plus sensibles. Hormis l'absence d'une vague de froid trentenaire comme en 1956 ou 1985, la période d'observation a donc été assez représentative des conditions locales. Je m'attends à environ 4° de moins un jour ou l'autre, peut-être bientôt, puique la dernière fois, c'était il y a 30 ans!

Les plantes peuvent subir quelques dégâts à la température indiquée, parfois avant, si les conditions sont défavorables (hiver très humide) et peuvent généralement subsister quelques degrés au delà de la température indiquée (généralement 2 à 5°), mais au prix de gros dégâts. Enfin, ces seuils sont à prendre avec précaution, car il n'est pas toujours sûr que le froid soit la cause de la mort.

Il peut y avoir de grosses contradictions avec les rusticités indiquées dans les autres colonnes. Lorsque la rusticité constatée est bien inférieure, cela peut être dû au fait que le taxon supporte mal l'humidité hivernale. Dans le cas inverse, la rusticité peut avoir été sous-estimée dans la bibliographie, si les plantes n'ont pas été testées à un froid suffisant. Dans tous les cas, il peut y avoir des problèmes taxonomiques qui font que l'on compare en fait des espèces différentes. Et lorsqu'il s'agit du même taxon, la rusticité peut varier selon la provenance, surtout lorsque l'aire de répartition est très étendue en latitude ou en altitude. Il y a aussi manifestement des variations individuelles.


Colonne "Rusticité locale"

Indique si la plante testée au jardin est adaptée à la zone USDA 8b où il se trouve, L'indication"8" est alors portée, avec les précisions éventuelles déjà utilisées dans les autres colonnes: "s" ou "l". Beaucoup le seraient certainement en restant au sec l'hiver, mais seules celles qui ont été expérimentées sont indiquées. Si la plante est manifestement plus rustique, il est indiqué "<8" et ">8", dans le cas contraire. Dans certains, cas, l'expérience de certaines en zone méditerranéenne proche permet de préciser qu'elles sont rustiques en zone 9 ou 10.


Colonne "Origine Zone USDA":

Zones USDA correspondant approximativement à l'aire de répartition naturelle. Lorsque les plantes sont localisées à une altitude qui n'est pas prise en compte dans une carte peu précise des zones USDA, la rusticité peut-être sous estimée.


Colonne "Origine Humidité":

Permet d'affiner la classification climatique en zones USDA, qui n'en tiennent pas compte.

- es: = extrêmement sec (équivaut au désert du Sonora ou de Mojave)

- ts: = très sec (équivaut aux déserts du Grand Bassin ou du Chihuhua)

- s: = sec (équivaut au plateau du Colorado ou à l'Arizona moyenne ou aux deux Sierra Madre)

- m: = moyen (équivaut au Middle West des USA)

- h: = humide (équivaut à l'est des USA, au sud-est du Mexique ou aux hautes montagnes sud-africaines)

- méd.: = régime méditerranéen (été sec et hiver plutôt humide), que l'on trouve en Californie, au nord du Chili, dans la région du Cap (Afrique du Sud), dans le sud-ouest australien, au Maroc, au Portugal et...autour de la Méditerranée.

Lorsque des nombres sont indiqués, il s'agit de la fourchette de pluviométrie annuelle en mm.

Les autres régimes pluviométriques que le méditerranéen semblent peu influer sur la sensibilité des plantes à l'humidité: certains déserts ont un maximum hivernal, mais la pluviométrie annuelle est si faible que l'hiver reste sec par rapport aux régions tempérées, d'autres ont un maximum estival, mais l'ambiance y reste sèche. Certaines régions à pluviométrie moyenne ou assez élevée n'ont pas de période vraiment sèche que le maximum soit hivernal ou estival.


Colonne "Origine Altitude":

Deux nombres indiquent les limites inférieure et supérieure de la répartition du taxon.

Un seul nombre indique la limite supérieure (l'inférieure étant le niveau de la mer).

Un seul précédé du signe "=" indique que le taxon se trouve uniquement à peu près à ce niveau.

Faute de mieux, j'indique parfois bas (ou b), haut (ou h) ou très haut (ou th).


Colonne "Origine - Zone géographique":

Il s'agit de la zone géographique évoquée à "colonne Rj".

"o", comme "ouest", désigne les plantes provenant exclusivement de la zone côtière pacifique très sèche et douce qui va du centre du Mexique au sud de la Californie, englobant les déserts de Mojave et Sonora, et la côte, de Santa Barbara (Californie) jusqu'au sud de l'état du Sinaloa (Mexique), y compris la Basse Californie (Mexique).

"s", comme "sud", désigne les plantes provenant exclusivement de la partie du Mexique au sud du tropique, plus la zone basse du nord-est (en gros l'état de Tamaulipas) et le sud de la Floride (USA) (rien de rustique au sud du Mexique).

"n", comme "nord", désigne les plantes provenant de toute la partie de l'Amérique du Nord située au nord des deux zones précédentes, même celles qu'on trouve aussi ailleurs.

"as", comme "Amérique du Sud, désigne... l'Amérique du Sud.

"af", comme "Afrique", désigne... l'Afrique (en principe du Sud, éventuellement le Maghreb).

"eur", comme "Eurasie" désigne... l'Eurasie.

"cult", comme "cultivée", désigne les plantes uniquement connue en culture. Parfois, la zone de culture traditionnelle est indiquée.


Colonnes "Culture - Zone USDA":

Zones USDA où la culture est possible, d'après la littérature.

Pour la définition et une analyse critique simple des ces zones, je renvoie à Wikipédia, tout en faisant la remarques suivantes:

- Une plante censée être rustique dans une zone doit supporter la température minimale moyenne des hivers de la zone, ce qui implique qu'elle doit aussi supporter les minimales absolues qu'il peut faire dans la région, généralement bien plus basses.

Par exemple, les températures minimales de chaque hiver dans mon jardin sont de -8° en moyenne, ce qui le classe en zone 8 (de -7° à -12°), alors que la température minimale absolue a dû être de -17 à -18° (-19° à la station météo, en fond de vallée). Or, certains confondent les deux et en déduisent qu'une plante résistant à -8° peut-être cultivée en zone 8, alors que cette température y est souvent dépassée. En fait elle pourra l'être en zone 9 en subissant des dégâts certaines années et elle sera mieux à sa place en zone 10.

- Tout comme les températures limites, ce classement est seulement indicatif. Toutefois, il s'appuie généralement sur les expériences d'acclimatation en Amérique du nord sur des périodes prolongées. Si le minimum absolu a été atteint (tous les 30 ans en moyenne) durant la période d'observation, on peut considérer que le classement est fiable.

Mais la transposition à l'Europe ne l'est pas forcément. Elle l'est manifestement pour les plus rustiques qui vivent sous les hivers froids et humides du nord des USA et du Canada, mais celles originaires des hauts plateaux du sud-ouest des USA, peuvent être classées en zones USDA plus froides que la majeure partie de la France, classée en zone 8, mais ne supporteront pas forcément l'humidité hivernale, car les fortes gelées de leur contrée d'origine surviennent en hiver sec et ensoleillé.


Lorsque le chiffre est précédé d'un "p", comme "en partie", certaines variétés ou souche du taxon, sont concernées,

Lorsque le chiffre est suivi d'un "m", il s'agit d'une zone moyennement humide.

Lorsque le chiffre est suivi d'un "h", il s'agit d'une zone franchement humide.

Lorsque le chiffre est suivi d'un "s", la plante est rustique au sec, donc à l'abri de la pluie en hiver.

Lorsque le chiffre n'est pas suivi d'un "s", on n'est pas certain qu'elle soit soit rustique sans abri, les indications n'étant pas toujours suffisamment précises (elle l'est souvent).

Lorsque le chiffre est suivi d'un "l", comme "en limite", la plante est en limite de répartition ou de culture et peut donc souffrir certaines années.

Il peut y avoir plusieurs indications qui se complètent ou, parfois, se contredisent (et pour lesquelles je ne peux trancher).


Colonne "Culture - Autres zones":

Sont indiquées les zones où l'espèce est rustique sans abri. Elles regroupent les lieux pour lesquels j'ai trouvé des indications et ne recouvrent donc pas tous les territoires. Ce sont les indications les plus fiables, car elles intègrent tous les facteurs climatiques sur une longue période. Les zones indiquées ne sont toutefois pas homogènes dans le détail.

La mention "1" indique Lyon ou les vallées abritées d'Auvergne (=USDA 8 un peu abrité).

La mention "2" indique l'Angleterre et la Hollande (= USDA 8 très humide).

La mention "3" indique le sud-ouest de l'Allemagne (= USDA 7 humide).

La mention "4" indique l'Allemagne (sans précision = USDA 6 à 8 humide).

La mention "5" indique le nord de l'Allemagne et le Danemark ( =USDA 7 très humide).

La mention "6" indique l'Europe centrale (=USDA 6 humide).

La mention "7" indique le nord-est des USA ou le sud de la Scandinavie (= USDA 4 à 7 humide).

La mention "8" indique la moitié sud du Canada ( = USDA 2 à 3 humide) (toutefois, des pertes ont été signalées pour certaines espèces, parfois indigènes du sud du Canada, lors d'hivers exceptionnellement rudes dans la région d'Otawa).

Plus les numéros ci-dessus sont élevés, plus la combinaison froid/humidité est à priori défavorable et la plante qui y résiste devrait supporter les régions dont le numéro est inférieur (attention, c'est l'inverse pour les zones USDA).

Une espèce qui est indiquée "rustique" dans une zone peut aussi l'être dans une zone encore plus défavorable, mais je n'en ai pas trouvé de mention.

Les trois estimations de rusticité sont indépendantes et se complètent, certaines étant bien plus optimistes que d'autres: une espèce résistant à -28° et notée rustique en "autre zone" 1 doit l'être en zone 3; une résistant à -12° et rustique en zone 6, résiste en fait bien au delà de -12°.


Colonne "Culture - Equivallent USDA autres zones":

J'ai remplacé les n° des "autres zones" par l'équivallent approximatif en USDA, ce qui permet de comparer avec la colonne précédente. Les différences importantes peuvent être dues à d'autres paramètres climatiques très différents, à des souches d'origines différentes, voire à des erreurs taxonomiques, mais aussi, toutes les indications n'ont pas la prétention de correspondre au maximum de ce que la plante peut endurer.


Colonnes "Sensibilité" (à l'humidité, à la sécheresse ou à la brûlure solaire quand la plante est raidie par le gel):

+ : un peu ++ : moyennement +++ : beaucoup

sensible à l'HUMIDITE: pourrit facilement par endroits avec humidité persistante, surtout s'il fait froid. Nécessite d'être bien exposée au soleil jusqu'au pied et d'avoir un sol très drainé (anfractuosités de rochers ou sable presque pur dans les cas extrêmes).


Principales sources bibliographiques:

- Presse traditionnelle:

- Compte-rendu des expérimentations en serre froide et en plein air à Worthing (sud de l'Angleterre, minimum absolu <-15°) (références non retrouvées - années 1990)

- "Cactées et autres plantes grasses", de Marcel Kroenlein, hors-série de "L'ami des jardins et de la maison" (La Maison Rustique - 1988)

- "Guide des cactus du monde", de B.M. Lamb (Delachaux et Niestlé - 1991 )

- "Les agavacées pour les climats méditerranéens - Tomes I et II", de Daniel Jacquemin (Librairie Champflour - 2000 et 2001 )

- "Winterharde vijgcactussen en agaven", de Jaco Bruekers (Pays-Bas)

- "Résistance des succulentes aux rigueurs climatiques", de Henri Rose, numéro spécial de 1983 de "Succulentes", revue de l'AIAPS (Monaco) (il s'agit déjà d'une compilation bibliographique sur plus de 500 taxons)

- Tous les articles du numéro spécial de "Succulentes" de 2002

- Catalogues "Kuentz" (années 1990 - France)

- Catalogues "Cactus-Estérel" (années 1990 - France)

- Catalogues "Whitestone" (années 1990 - Royaume Uni)

- Catalogues "Mesa Garden" (années 1990 - Nouveau Mexique, USA)

- Catalogues "Max Schleipfer" (années 1990 - Allemagne)

- Catalogues "Kakteen Haage" (années 1990 - Allemagne)

- "Cactus in the snow - A guide to growing cacti in the wet and frozen north" de Bruce Brethauer (2000 - USA) dont expériences personnelle et voisines dans l'Ohio

- "La connaissance des plantes exotiques pour les jardins tempérés et méditerranéens" de Pierre-Olivier Albano (Edisud - 2003)

- "Growing winter hardy cacti in cold/wet climate conditions" de John Spain et Elisabeth Harmon, éd.1994 (USA)

- "Le jardin exotique de Monaco", de Michel Viard (La Maison Rustique - Flammarion)

- "Agaves, yuccas and related plants", de Mary et Gary Irish (Timber Press - 2000 - USA)

- "Agaves, living sculptures for landscapes and containers", de Greg Starr (Timber Press - 2012 - USA)

- "Cacti and succulents for cold climates", de Léo G. Chance (Timber Press -2012 - USA)

- "Hardy succulents", de Gwen Moore Kelaidis et Saxon Holt (Storey Publishing -2008 - USA)

- "Pricklypears commonly found in the United States and Northern Mexico", de Cheryl Green et Dave Fergusson (Matthew Johnson - 2012 - USA)

- "Agaves of continental North America", de Howard Scott Gentry (The University of Arizona Press - 1982 - USA)

- "A gallery of agaves (including variegates)", de John Pilbeam (British Cactus and Succulents Society - 2013 - Royaume Uni)

 - "Echinocereus", de John Pilbeam (British Cactus and Succulents Society - 2011 - Royaume Uni)

- "Cactus, agaves and yuccas of California and Navada", de Stephen Ingram (Cachuma Press - 2008 - USA)

 - "Cactus of Texas - A field guide", de Nora and Rick Bowers, Stan Tekiela (Adventures pubications - 2009 - USA)

 - "Cactus of Arizona - A field guide", de Nora and Rick Bowers, Stan Tekiela (Adventures pubications - 2008 - USA)


    - Pages web:

(Certaines pages web n'ont pas été ensuite retrouvés et semblent avoir disparu. Elles ne sont donc pas mentionnées.)

- Site d'un amateur danois:

"Benny's list of hardy succulents", de Benny Moller-Jensen (Danemark): http://www.bennyskaktus.dk/myplants_UK.htm


- Rusticité sous climat froid et humide (USA):

"Cactus and other succulent species that are cold and moisture tolerant": http://www.sci.fi/~cubase/hardycacti.html


- Rusticité à Ottawa (Canada):

"Cacti that are hardy in Ottawa, Ontario, Canada" par le "Ottawa and Area Cactus and Succulent Group" (Canada): http://ottawacactus.ca/ottawahardy.html


- Cactus sauvages du Canada:

"A review of the distribution of the native cacti of Canada", par Ken Hancock (Canada): http://ottawacactus.ca/canada.html


- Cultures en plein air en Angleterre (Royaume Uni):

Growing frost-hardy exotics in England - List of plants currently planted out:  http://www.hardycactus.co.uk/


- Site web sur les plantes exotiques rustiques (France):  http://www.cactus-et-rustiques.com/


- Liste de températures minimales hivernales (France): http://digilander.libero.it/cacti/tempA.htm 


- Compilation de données confrontées à l'expérience personnelle d'une amatrice d'agaves au pied des Cévennes (France):

http://isagave.e-monsite.com/pages/agaves-rusticite.html


- Liste de rusticités sur un site de jardinage canadien: Cacti to try: http://www.canadiangardening.com/plants/perennials/cold-hardy-cacti/a/1547/3


- Liste de rusticité sur un site commercial (USA): http://habitat.ms11.net/bee/xeriscape_plants.htm


- Liste de rusticité d'amateurs du Colorado (USA): http://coldhardycactus.com/index.htm

"Growing winter-hardy cacti ans other succulents outdoors in western Colorado", par Don I. Campbell: http://www.ccss-online.org/pdf/DonsHardyCactus.pdf


- Liste de rusticité sur un site commercial (USA): http://www.coronacactus.com/article_coldhardy.htm


- Compilation de rusticités par Ursula Nanna (USA):  Selected cold hardy cacti and succulents:

http://txmg.wpengine.netdna-cdn.com/bell/files/2010/03/Clip-art-COLD-HARDY-CACTI-and-SUCCULENTS-2.pdf

- J'ai complété les indications biogéographiques (répartition), les altitudes, la pluviométrie et les températures extrêmes des aires de répartition par des recherches sur le web, sur des sites très variés.