J'ai consommé des figues de barbarie classiques (celles d'Opuntia ficus-indica), jaunes ou rouges selon les variétés, qui mûrissaient en novembre-décembre, avant qu'un froid plus sévère n'y mette fin. J'avais déjà remarqué qu'elles sont plus savoureuses que celle d'Opuntia stricta, naturalisé sur la côte vermeille (Pyrénées-Orientales). Possédant maintenant un grand choix de figuiers de barbarie, j'ai décidé d'effectuer une dégustation systématique de tous les fruits dont je dispose afin de les comparer. La plupart sont assez neutres et j'ai donc noté mon impression (c'est subjectif) par un "-" lorsque je les trouve plutôt désagréables, un "+" lorsqu'ils sont plutôt agréables, un "0" lorsqu'ils sont assez neutres. J'ai aussi précisé l'acidité et le sucré avec des "+" lorsque cette saveur est un peu  marquée et des"++" lorsqu'elle l'est nettement. Suivent quelques autres remarques. Je n'ai malheureusement pas pû comparer avec les "vraies" figues de barbarie, mais le seul fruit qui s'en rapproche (et qui les atteint  peut-être) est celui de l'Opuntia robusta bien dressé de la souche "Belen", ainsi dénommée par le fournisseur de la semence. Le goût n'est pas meilleur que celui de quelques autres espèces, mais la grosseur du fruit et le rapport pulpe/graines sont bien plus agréables. Une croix dans la colonne "sec" indique que le fruit ne contient pas ou peu de pulpe et ne peut donc être considéré comme comestible (à moins de souffrir de la faim!).
    La plupart peuvent donc être considérés comme comestibles, mais sont plus intéressants en confiture, notamment lorsque le sucre rajouté vient équilibrer une certaine acidité. Dans le jardin des Epines de Lespinet,  ils servent surtout à nourrir les oiseaux en hiver, surtout par temps de neige. En effet, ces fruits restent bien accessibles et très visibles même lorsque la couche est épaisse et constituent alors une  nourriture privilégiée.