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Jardin de Plantes Succulentes

Cactus et Plantes Grasses rustiques, cultivés en plein air, sous climat non méditerranéen  
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LES TRAVAUX EN CHIFFRES                   VUES DE NUIT (de tout le jardin)

Cet aménagement paysager  a été conçu par un naturaliste et agronome attiré par la culture des plantes de milieux secs, le réalisateur de ce site.

     J'ai complété ma formation universitaire par une activité autodidactique théorique et pratique dans les domaines précis de la biogéographie botanique (l'étude de la répartition des espèces végétales), du jardinage et du paysagisme.  Mon goût pour les végétaux xérophiles (adaptés à la sècheresse) et les paysages des régions où on les trouve m'a amené à cultiver préférentiellement  les plantes méditerranéennes, mais aussi celles, plus exotiques,  que ce climat  permet d'y cultiver (appelées abusivement  "méditerranéennes" dans le commerce).  Pour ceux qui ont la curiosité d'en savoir plus sur mon parcours personnel, voir la page "concepteur".

    Ayant toujours vécu dans la région toulousaine, hors de cette région méditerranéenne toute proche, mon attention s'est surtout portée sur  les zones où le sol et l'exposition ont permis la colonisation par certaines espèces sauvages d'affinités méditerranéennes, qui débordent plus ou moins de leur région de prédilection.  C'est aussi là que les conditions sont les plus favorables à l'acclimatation de mes végétaux préférés.  J'ai fini par me fixer au pied des Pyrénées, dans le Plantaurel, où l'influence méditerranéenne est sensiblement plus développée que dans les plaines et collines de la région. En effet, même s'il y neige plus et plus souvent, si les précipitations y sont plus abondantes, si certaines journées et la plupart des nuits y sont plus fraiches, si l'ensoleillement est un peu moindre en été, cela est largement compensé par d'autres conditions, notamment hivernales (la saison-clé pour l'acclimatation): ensoleillement  sensiblement supérieur, autant que sur la côte (pas de brouillard, moins de nuages bas, effet de foehn* plus marqué, abrité des entrées maritimes méditerranéennes, ainsi que des entrées atlantiques lorsqu'elle viennent du plein ouest), températures diurnes souvent plus élevées, parfois bien plus (mêmes raisons que pour l'ensoleillement et inversions de température favorables à la montagne, par temps calme), nuits pas toujours plus froides, parfois moins (même problème d'inversion), air souvent plus limpide.  Sur les pentes calcaires exposées au sud, les conditions de température et de luminosité sont encore plus favorables et le sol est finalement plus sec qu'à Toulouse.  Vous pouvez consulter des photographies illustrant les phénomènes ci-dessus.

    C'est là que je réside et  que j'ai acquis une compétence très ciblée sur la culture de cactus et autres plantes grasses (dites "succulentes") dans une région habituellement considérée comme défavorable, avec une réalisation concrète et spectaculaire: l'aménagement paysager d'une zone rocheuse avec ce type de plantes.

   Or, la culture en plein air reste très peu pratiquée hors de la zone méditerranéenne. Elle mériterait pourtant d'être développée. Il faut bien sûr informer du fait qu'elle est possible et avoir une meilleure offre de la part des fournisseurs. Ceux-ci ciblent surtout les collectionneurs en pots et la plupart des espèces très rustiques sont assez encombrantes à cultiver pour les amateurs et les pépiniéristes. L'expérience acquise et l'ampleur prise par mes plantations  m'ont amené à réaliser ce site pour  mieux faire savoir que c'est possible (d'autres expérimentations existent, mais sont peu connues) et aider plus directement ceux  qui le souhaitent par une conception paysagère et (ou) la fourniture des plantes. 

    Bien sûr, l'exposition de  mon terrain est idéale et ne se retrouve pas chez tous les amateurs, mais, moyennant quelques aménagements, on peut s'en rapprocher, sinon,  il reste encore des espèces qui se satisfairont de conditions ordinaires. Certes, plus la situation est défavorable, plus le nombre d'espèces cultivables se restreint, mais  on peut encore utiliser celles vivant à l'état sauvage dans le nord des USA et le sud du Canada. Elles sont généralement petites et ce sont surtout des Opuntia (le genre "figuier de Barbarie") rampants, pouvant supporter de longs enneigements. De plus, avec des plantes de faible ampleur, il est facile de les protéger de l'excès d'humidité hivernale, voire des vagues de froid et ainsi augmenter le nombre d'espèces adéquates.

*: le foehn est un vent qui redescend d'une montagne  après s'être déchargé de son humidité sur l'autre versant ce qui le rend bien plus sec et plus chaud (car il se réchauffe plus vite sec en descendant qu'il ne s'est refroidi humide en montant) qu'avant d'aborder la montagne, à altitude égale. La situation la plus typique est celle de la pluie sur le versant catalan et le beau temps, plus doux, au nord. Le phénomène existe aussi, encore plus fréquent, par vent atlantique (appelé "cierzo" en Aragon), sur tout le versant sud des Pyrénées,  qui se trouve donc bien plus sec . C'est le même phénomène avec les vents d'ouest à nord en Rousillon (tramontane), Bas-Languedoc occidental (cers), basse vallée du Rhône et Provence (mistral). On peut l'avoir aussi, atténué dans les grandes vallées d'Auvergne et en Alsace. En Autriche et Allemagne, cet effet est très marqué par vent de sud et appelé traditionnellement "föhn", mot qui a été repris par les météorologues français.