LE
JARDIN DE PLANTES SUCCULENTES SOUS LA NEIGE
Voilà un symbole de rusticité. Il est toutefois très relatif, car
la présence de neige n'implique pas des températures très négatives.
Lorsque
qu'elle est suffisemment abondante, elle protège même efficacement du
gel. Toutefois, les grands Opuntia et grands cierges dressés n'en
profitent guère, car elle ne parvient pas à les recouvrir complètement.
Si certaines plantes la supportent très bien, d'autres semblent la
craindre, mais il est difficile de faire la part entre son action et
celle du froid. J'ai eu l'impression qu'elle contribuait au
jaunissement (accompagné de tâches noires) de la face exposée au soleil
de certaines raquettes d'Opuntia, après un épisode neigeux. On peut
penser à une brûlure par la réverbération sur la neige, mais celle sur
les rochers clairs en été devrait la valoir?
Un
action évidente est un certain aplatissement de nombreux Opuntia qui
arrivent à pousser mieux dressés dans les régions peu neigeuses. Cette
action est amplifiée par les fortes gelées, qui, sans remettre en cause
la vigueur de la plante, ramollisent un peu les articulations au dégel,
ce qui fait s'incliner un peu les raquettes vers le sol. Elle ne
doit pas être confondue avec le port naturel de nombreuses espèces, qui
se manifeste très tôt ou au bout quelques années, sous leur propre
poids, je suppose.
La végétation
ligneuse ploie
aussi sous le poids de la neige, comme on le voit sur les vues
ci-dessous., les arbres persistants y étant plus sensibles. C'est
notamment le cas pour Rhamnus alaternus (l'alaterne), commun ici. Il
peut toutefois s'y développer normalement, tandis qu'à plus haute
altitude (il parvient jusqu'à 1000m aux meilleures expositions), il
prend rapidement un port prostré, sans doute du fait d'un enneigement
qui augmente très vite.
Olivier (à gauche) |
Alaterne |
Amélanchiers |
Amélanchiers (à droite) |
Autres vues: