CE QUE JE
PROPOSAIS
Assurer la maîtrise
d'oeuvre, pour
un maître d'ouvrage qui assurera le financement et l'exploitation du
site:
Maîtrise d'œuvre pour la
conception paysagère:
- liste des espèces
adaptées
- sélection des
végétaux
présents à conserver
- plan avec
emplacement de
chaque végétal
- description des
aménagements éventuellement nécessaires: défrichage, amélioration du
sol,
terrassements, cheminement
Planning des travaux et budget
prévisionnel
Fourniture des plantes
(production personnelle ou producteurs spécialisés)
Encadrement
des planteurs
Suivi technique:
- formation et
encadrement des personnes affectées à l'entretien
- amélioration,
évolution du
jardin en fonction des observations dans tous les jardins privés suivis
de ce
type
Remarque:
Il n'existe pas de jardin
d'acclimatation de ce type, hors de la région méditerranéenne, en
France et
probablement en Europe, si ce n'est quelques plantations privées de
faible
importance et le jardin de Roscoff, dans un contexte très différent. La
réalisation pourrait donc servir de référence scientifique en la
matière.
Elaboration de la
documentation pour le public:
Plantes
succulentes:
- la succulence
- les différents types de
plantes succulentes
- la rusticité des plantes
succulentes
- leur intérêt dans les jardins secs
- étiquetage
- ethnobotanique
Plantes
méditerranéennes:
- l'influence
méditerranéenne locale (et dans le bassin
aquitain)
- la végétation
méditerranéenne locale (et dans le bassin
aquitain)
- l'adaptation à la
sécheresse des plantes méditerranéennes
- la rusticité des plantes
méditerranéennes
- leur intérêt dans les jardins secs
- étiquetage
- ethnobotanique
Divers:
- les sites xérothermiques
(chauds et secs) locaux
- la naissance de la
cartographie moderne de la végétation à Foix avec le Pr Gaussen (si
dans la région de Foix)
- historique de la culture
en terrasses (dans le cas d'un site en terrasses)
- opérations locales de
restauration en cours (dans le cas d'un site en
terrasses)
- l'intérêt des jardins
botaniques pour la préservation de la biodiversité
Organisation de la vente sur place
de plantes (boutures, rejets, pots) issues de la production du jardin
(possible après quelques années)
Visites
guidées (scolaires et grand
public) dans le cas d'un jardin
peu éloigné.
J'ai
prospecté les deux zones les plus favorables dans le sud-ouest: la
bordure pyérénéenne de l'Ariège aux Hautes Pyrénées, d'une part, les
causses du Quercy, d'autre part. Toutes deux sont suffisemment
éloignées de Roquebrun et entre elles, pour qu'il n'y ait pas de
concurrence inutile et préjuciable entre les divers sites.
J'ai d'abord contacté les collectivités locales concernées par les
territoires les plus favorables (pentes calcaires exposées vers le sud
le long des Pyrénées non méditerranéennes et Causses du Quercy), par
souci citoyen d'en faire profiter avant tout les populations
locales. Je n'en ai pas eu le moindre écho, même dans les cas où il y a
eu contact téléphonique, voire direct, par l'intermédiaire de
connaissances communes, séduites par le projet et qui s'étaient
proposées de m'introduire. Cela
corrobore les témoignages de divers possesseurs de jardins
visitables, guère encourageants, car ils rencontrent une
indifférence totale envers
le tourisme de jardins, pourtant en pleine expansion, de la part des
élus et des offices de tourisme.
J'ai appris par la suite, qu'un des élus sollicités avait, par le
passé, agi pour la promotion du tourisme de jardins!
L'anecdote la plus significative du
manque d'ouverture d'esprit de certains de nos dirigeants et de
certaines personnes chargées de les conseiller, a été avec une personne
architecte, que je connaissais déjà, à qui j'avais déjà envoyé un
courriel avec le lien vers mon site et à qui j'ai téléphoné. Après lui
avoir exposé oralement mon projet en précisant que la
faisabilité au niveau "adaptation climatique" avait été
confirmée depuis 14 ans dans mon jardin, elle a conclu par: "vous
allez avoir des problèmes de rusticité". J'ai rarement eu autant
l'impression d'avoir parlé dans le vide!
Comme dans bien des cas, il faut
probablement de la persévérence pour convaincre les élus, sachant
que de simples arguments rationnels ont bien peu d'impact dans une
société où la communication consiste avant tout à séduire. Toutefois,
j'ai préféré en rester à une information
objective non tapageuse, au cas où elle aurait suffit à un esprit
plus
ouvert pour essayer d'en savoir plus, car la collaboration est alors
bien plus facile qu'avec des gens qu'il aura fallu relancer pour
attirer
leur attention. Je n' ai d'ailleurs pas cette compétence
commerciale et je me suis lassé, au cours de ma vie professionnelle, de
la perte de temps et d'énergie nécessaire pour vaincre incompréhensions
et inerties, afin de faire avancer des projets collectifs. C'est bien
plus facile quand on est seul, comme pour mon jardin, mais ça doit
rester modeste. Même si j'avais réussi à convaincre, il y aurait
probablement eu bien des embûches à surmonter jusqu'à la réalisation
effective. Comme j'ai déjà assez donné dans ce domaine, je préfère en
rester là, tout en restant attentif aux opportunités sérieuses qui se
présenteraient.
J'ai pourtant cru trouver l'idéal dans une association chargée
de l'animation pour le public d'un site privé en cours d'aménagement
avec des activités variées autour de la nature et du développement
durable. La création d'un jardin sec à base de plantes succulentes
était possible sur une partie du domaine idéalement située. Cela a
permis d'approfondir la réflexion sur les moyens humains et financiers
pour la mener à bien et la pérenniser et à l'élaboration d'un dossier
détaillé. Malheureusement, un problème non prévisible au départ n'a pas
permis de poursuivre.
Ensuite, j'ai pensé au financement participatf et
prospecté les plateformes en ligne qui servent d'intermédiaire.
Le plus souvent, il s'agit de trouver un maximum de promesses de
financement dans un temps llimité, ce qui est contraire à mom
fonctionnement. Je n'ai pas l'esprit de compétition et ne vois aucun
intérêt dans la réalisation d'un "challenge" (chalenge ou défi, en
français). L'important pour moi est de
réaliser mon projet. Un seul site m'a convenu, je m'y suis inscrit et
puis, je me suis rendu compte qu'il fonctionnait automatiquement, sans
pilote derrière: il n'y avait pas d'interlocuteur et le meilleur
contributeur du mois au niveau des avis postés sur les projets proposés
était manifestement désigné par un algorithme qui ne tenait pas compte
de la pertinence des propos. En effet, le, meilleur avait été celui qui
avait été le plus prolifique pour dire des banalités et tenir des
propos incohérents, souvent hors sujet, sans intérêt. J'ai donc voulu
me désinscrire, ce qui était impossible! Le nombre d'incrits annoncés
ne peut donc donc qu'augmenter!
Finalement, j'en suis resté à la recherche de
partenaire(s) qui se chargeraient aussi de cette première étape,
sachant qu'il pourrait aussi trouver d'autres sources de financement ou
la posséder déjà lui-même. Mon attention a été détournée durant
plusieurs années par la constitution de listes de plantes (les miennes,
les susceptibles d'être rustiques, le bilan de rusticité des
miennes...), le développement et la mise à jour du site web, la
relative finalisation du jardin (qui évolue toujours un peu)...
J'ai ensuite décidé d'arrêter mon activité
officielle autour du jardin au 31 décembre 2020 (raisons invoquées en
page d'accueil), mais si je trouvais une ou plusieurs personnes
intéressées par la réalisation du projet, je leur permettrais de
s'inspirer de mon expérience et de mes réflexions (ci-dessous) pour le
réaliser. Je pourrais même assurer, comme je le prévoyais, au moins la
prospection des meilleurs terrains au niveau écologique (au sens
scientifique du terme) et accessibilité, ainsi que la disposition des
sujets sur le terrain et leur fourniture. Comme il s'agirait d'une
activité ponctuelle, elle pourrait être rémunérée sans que je sois
déclaré comme entrepreneur, à condition de déclarer les revenus au fisc.
LE COUT DU
PROJET
Pour le projet déjà étudié et qui n'a pas abouti, sur 3000m², avec à
peu près la même diversité végétale (succulentes et méditerranéennes,
autochtones et apportées) qu'à Lespinet, le coût de réalisation avait
été estimé à 50 000€ en 2010, sur terrain plus ou moins boisé, à
modeler et
nécessistant la construction de vasques comme dans mon jardin. Les
travaux de défrichement, terrassement et d'aménagement de vasques
étaient estimés à 10 000€. Dans un contexte idéal où ces travaux
seraient très réduits, on peut donc abaisser le coût du projet à 40
000€. Il s'agit donc d'un budget bien modeste par rapport à la majorité
des sites touristiques. Il augmenterait de manière non proportionnelle
avec la surface. Mais on
peut envisger un aménagement en plusieurs tranches, avec des
agrandissements ultérieurs selon l'équilibre financier.
Il convient toutefois de rajouter le prix du terrain, si le maître
d'ouuvrage ne le possède pas déjà. Mais avec
de l'ordre de 2000 € l'hectare de prairie dans les régions concernées,
le coût sera relativement négligeable pour des terres incultes et
en pente, au mieux, des friches en terrasses.
Un local serait utile pour l'accueil, suffisemment grand pour abriter
la documentation complémentaire de celle figurant sur le terrain. Là
aussi, selon les cas, il convient de prévoir construction ou
réaménagement.
L'EQUILIBRE
FINANCIER DU FONCTIONNEMENT
Plusieurs
simulations avaient été faites sur le premier projet et montraient
qu'un équilibre financier pouvait être atteint en quelques années
en se basant sur des fréquentations réalistes par rapport à celle des
autres sites touristiques et notamment des jardins. Le risque parait
donc limité, pour un investissement très modeste par rapport à bien
d'autres sites touristiques. Une étude de marché pourrait le
préciser, mais le problème est que ce créneau est encore vide dans la
région. Une extrapolation à partir des autres jardins de ce type, dans
des régions plus fréquentées, pourrait en donner une idée.