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Jardin de Plantes Succulentes

Cactus et Plantes Grasses rustiques, cultivés en plein air, sous climat non méditerranéen  
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LES PALMIERS RUSTIQUES
(voir les photos)
(voir le bilan du gel de février 2012)

    Attiré dès le début des années 70 par les palmiers, tout comme par les cactus et autres plantes grasses, j'avais planté dans les jardins familiaux du toulousain et du narbonnais, un Trachycarpus fortunei, seule espèce disponible alors chez les pépiniiéristes. J'aurais aimé trouver le Phoenix canariensis, abondamment planté en Roussillon et je regrettais de ne pas en voir plus en Bas-Languedoc. J'en connaissais deux vieux exemplaires dans mon village du narbonnais, mais j'en aurais bien vu de belles allées sur les fronts de mer de ce qu'on avait tenté de transformer en une "nouvelle Floride"*. Dès que j'ai pu en trouver, j'en ai planté un dans le jardin de la région. Il a rapidement développé un stipe d'un mètre, mais la vague de froid de janvier 1985 lui a été fatale, tout comme aux deux vieux du jardin communal. Il se trouve que quelques années avant, l'ancien rempart qui protégeait ces derniers du vent froid avait été partiellement démoli. Avec la taille qu'ils avaient atteint, ce mur n'aurait peut-être plus été assez haut non plus. C'est là que j'ai compris pourquoi leur culture était limitée à la plaine et la côte du  Roussillon, où les températures minimales absolues ne sont jamais déscendues au dessous de -11°, tandis que plus au nord, où elles peuvent atteindre -15° à --16°, voire 19°, on n'en trouve de vieux (qui ont résisté à 1985) que dans les zones les plus favorisées et bien à l'abri du vent. Il en est de même pour les Agave americana, beaucoup moins répandus en Bas-Languedoc qu'en Roussillon et qui ont été éliminés en 1985. Depuis, avec le développement de la grande distribution , on vend de nombreuses plantes de rusticité limite ou insuffisante sans préciser celle-ci (le plus souvent par ignorance) et le fait de les proposer parmi les végétaux d'extérieur, laisse supposer qu'on peut les planter en plein air à proximité.C'est ainsi que Le Bas-languedoc s'est couvert de Phoenix canariensis et de Washingtonia robusta (ou hybridés avec filifera), surtout sur la côte, au  point d'en dégoûter certains amateurs de palmiers.  Celà permet de donner rapidement un aspect exotique grâce à leur croissance très vigoureuse, mais il pourra suffire d'une nuit pour tout anéantir. Ces vagues de froid survenant en moyenne tous les 30 ans, il sera judicieux de prendre le risque d'en replanter, mais peut-être le fera-t-on avec plus de modération et en pensant à l'avenir, en les accompagnat d' espèces plus rustiques comme les Jubaea, Butia et Sabal, ce qu'on a commencé à faire par endroits au cours des années 2000. Mais depuis, ce risque climatique en Languedoc a été éclipsé par les ravages du papillon Paysandisia archon puis du charançon Rhyncophorus ferrugineus, la politique officielle de lutte en France semblant viser (selon moi, mais c'est un autre sujet) l'éradication des ... palmiers.
     Dans le sud-ouest, on observe  aussi un engouement, plus modéré. Généralement, les feuilles des Phoenix jaunissent et sèchent plus ou moins certains hivers et les palmiers mettent plusieurs années à se renouveller (donc, certains restent toujours plus ou moins abîmés).  La dernière  vague de froid de février 2012, équivallent à peu près à celle de 1987 en a éliminé une bonne partie, ainsi  que des Butia, pourtant plus résistants, qui avaient été plantés ça et là plus récemmentQuant aux Washingtonia, ils étaient aussi de plus en plus plantés. Leurs feuilles se sèchent généralement à partir de -5° (sauf les filifera purs, je suppose, mais ils doivent être rares), mais le stipe résiste bien au delà et le nombre de feuilles produites dans l'année est tel que la plante retrouve rapidement un aspect normal, même en 2012. Mais ce n'aurait peut-être pas été le cas en 1985.
    Lors de la création de mon jardin actuel,  je me suis donc documenté sur la rusticité des palmiers  et découvert, que leur nombre n'est pas négligeable (au moins une quinzaine pour le sud-ouest).  J'en ai donc planté au fur et à mesure de leur découverte et... de leur disponibilité. Grâce au gel de février 2012, je peux enfin faire le point et présenter mon expérience de manière plus utile que précédemment.  Pour l'instant, vous pouvez trouver les photos de ceux qui le méritent, avec quelques commentaires.


Voici aussi la liste de ce qui a été perdu pour des raisons incertaines, mais qui pourrait  être réessayé:

Brahea aculeata
Brahea armata clara
Chamaerops humilis monocaulis

Chamaerops humilis vulcano
Chamaerops humilis tenuifrons
Chamaerops humilis erecta rigidifolia
Rhapidophyllum histrix

Sabal etonia
Sabal minor louisiana
Sabal uresana
Sabal x texensis (= mexicana x minor)
Trachycarpus princeps

Voici les palmiers essayés, mais qui n'ont manifestement pas supporté les rigeurs des hivers moyens:

Livistona australis
Livistona chinensis
Phoenix canariensis
Trachycarpus martianus
Trachycarpus sikkimensis

Et enfin, deux espèces qui végétaient faiblement avant ce froid, continuent de le faire. Il s'agit de Serenoa repens et de Chamaedorea radicalis, qui exigent probablement bien plus d'eau que je ne leur en fourni. J'ai pourtant essayé d'arroser souvent et abondamment certaines années, en vain. Peut-être qu'ils manquent aussi de chaleur, car originaires de climats subtropicaux ou tempérés chauds et humides.

    

    Pour des informations sur le sujet (et pour commander), vous pouvez consulter le site de Palmaris, producteur ariégeois sérieux et compétant d'un nombre impressionnant de plantes exotiques très diverses.
    Autres liens utiles:
- http://www.rarepalmseeds.com/fr/
- http://gardenbreizh.org/
- http://www.fousdepalmiers.fr/
- http://palmiers.bretagne.free.fr/index.htm
- http://billhook.free.fr/index.html
- http://www.palmerasyjardines.com/fr/

* L'aménagement ainsi surnommé, qui est loin d'être allé jusqu'au bout (nous épargnant l'immeuble de 10kms de long qui était prévu!) avait été conçu sans réaliser, depuis des bureaux parisiens je suppose, que la fréquence et la violence des vents de terre (mistral, cers et tramontane), qui peuvent soulever le sable, rendre la plage étouffante s'il fait chaud et refroidir l'eau  en poussant vers le large celle de surface, remplacée par la remontée d'eau fraîche de profondeur, rendait cette comparaison quelque peu hasardeuse.  
    Mais il y a aussi de belles journées de vent marin calme où la plage est très agréable. Et quand ça dure assez longtemps, l'eau chaude du large revient au bord et peut atteindre de 25° à 29°, comme sur la plupart des autres côtes méditerranéennes. Quant au soleil, il est assuré presque tous les jours, en été. Le plus souvent la situation est intermédiaire entre ces extrêmes, avec une eau plus chaude qu'à l'océan, mais moins que sur la Costa Brava, la Côte d'Azur ou la Corse.